L'économie dans tous ses états

Publié le par Bernard GENDRE

Les 36 derniers bugets de l'état Français ont été votés en déficit , c'est à dire depuis 1975 , à la sortie des 30 glorieuses .

Pourquoi dans ces conditions s'étonner du niveau de notre endettement (Le montant de la dette , 1 693 millards € et quasi équivalent à notre PIB annuel , 1 933 milliars  €) et du coût du service de la dette (Paiement des intérêts afférents) qui represente chaque année pratiquement autant que les recettes de l'IRPP?

Le coût des services de l'état et des collectivités locales ne se réduit pas en fonction des gains de productivité potentiels à réaliser.

L'empilement des strates administratives alourdit le fonctionnement de structures dédiées directement ou indirectement au service des citoyens (au , Communauté de communes, Canton ,Région urbaine , Région, Etat , Europe (Zone EURO , Espace Shenghen , etc.)  , Organismes mondiaux (FMI , OMC , etc.) .

 

Depuis 30 ans nous vivons au dessus de nos moyens . N'importe quel particulier aurait depuis longtemps été sévèrement rappelé à l'ordre par son banquier. Mais dans ce cas la nature même de la  dette dite "souveraine" (Avec maintenant le déploiement des fonds souverains ) entretient l'illusion.

 

Faut-il un nouveau plan Marshall et donc une nouvelle catastrophe mondiale pour sauver l'Europe ? Cette dernière n'est elle capable de créer de la richesse et de se développer que sous perfusion ?

 

La dégradation possible de la notation AAA de la France par des agences  dont le comportement passif a été, au demeurant ,  fortement critiqué et montré du doigt comme un des facteurs de déclenchement de la dernière crise financière de 2008, ne doit pas nous surprendre.

Aprés que l'IRLANDE , la GRECE , l'ITALIE , le PORTUGAL  , l'ESPAGNE et maintenat la FRANCE aient été dans le collimateur  (Soit un grand nombre de pays de l'Europe du sud , pays dits Méditerrannéens) , à qui le tour ?

 

Les théories économiques de tout bord (Keynésiens , Néokeynesiens, Monétaristes , etc...)  devraient, comme il est de règle pour toute science , si tant est que l'économie en soit une  , ne mesurer leur pertinence qu'à l'aune des résultats qu'elles enregistrent sur le terrain  . Les faits ont la peu dure . La modestie est de rigueur face aux évènements et les batailles d'idées s'avèrent veines . Rien n'est totalement noir , rien est totalement blanc dans notre monde imparfait .

 

La mondialisation est  liée à l'ère de la communication sous toutes ses formes .La constitution de grands blocs économiques d'échanges privilégiés (ALENA , BRIC , EUROPE , ASEAN , etc. - A plusieurs on est plus fort) ) est là pour en attester . Elle est  inévitable au risque de voir 4 millards d'individus faire violemment valoir leurs droits à subsister face au milliard de "nantis" (20% de la population mondiale à ce jour) ou migrer vers les zones du globe susceptibles de leur offrir de meilleures conditions de vie. Les politiques de tout bord doivent s'atttacher à la maîtriser dans le temps et dans l'espace  afin d'assurer la convergence des niveaux de vie (C'est toujours mieux ailleurs !).

 

La désindustrialisation de notre pays (Qui n'était en rien inéluctable : Cf. notre voisin allemand)  a conduit à l'appauvrissement des classes moyennes avec ses conséquences directes sur l'économie (Chômage , difficultés à payer les études de ses enfants , endettement , limitation de la consommation ) alors que le développement des services n'a pas pris le relais attendu sur notre territoire mais ailleurs , y compris dans les pays dits émergents.

 

Les habitudes de consommations créées dans les pays riches ont leur part de responsabilité (Massification -Effet d'echelle-, Guerre des prix , promotions en tout genre et permanentes , rendus faciles , tout en un ,etc.)   tout est fait pour capter une part du budget non extensible des ménages face à une concurrence exacerbée car plus large et diversifiée.

 

La suite à plus tard et haut les coeurs !!!! 

 

 

 

Publié dans ECONOMIE

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